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Cap au Sud

11 janvier 2008

Itinéraire (final)

Voyage dans l'hémisphère sud du 30 janvier au 24 décembre 2007

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Résumé des épisodes précédents:

Ouganda du 31 janvier au 21 fevrier (21 nuits)
Kampala
Lac Nkuruba, Parc Kibale
Parc de Murchinson Falls
Jinja et les Sources du Nil
Mbale, ascension du mont Elgon
Kenya du 21 au 27 février (6 nuits)
Lac Nakuru, Hell's Gate
Tanzanie du 27 février au 16 mars (18 nuits)
Arusha, Moshi et Dar-El Salaam
Zanzibar, Train, Mbeya
Malawi
du 16 mars au 6 avril (20 nuits)
Nkhata Bay, Kande Beach, bateau Ilya et Mt Mulanje
Zambie du 6 au 11 avril (5 nuits)
Lusaka, Chutes Victoria
Namibie du 11 avril au 2 mai (22 nuits)
Zambèse, Bande de Caprivi, rivière Okavango
Swakopmund, Himbas, Etosha, Sossusvlei
Afrique du Sud du 3 au 13 mai (10 nuits)
Le Cap, Robben Island, Table Mountain, Cage aux Requins

Australie du 14 mai au 9 juillet (51 nuits)
Darwin, Bungles Bungles, Kimberleys, Broome
Pilbarra, Récif Ningaloo, Perth
Parc Le Grand, Albany, Margaret River
Kings Canyon, Uluru (Ayers Rock)
Sydney

Nouvelle Calédonie du 9 au 30 juillet (21 nuits)
Nouméa, côte est, pointe nord, parc de la Rivière Bleue et sud
Nouvelle Zélande du 30 juillet au 8 aout (9 nuits)
Auckland, Wellington, Rotorua, Mt Rapehu
Tahiti du 7 au 19 aout (12 nuits)
Papeete, Moorea, Tahiti Iti
Ile de Pâques du 20 au 25 aout (5 nuits)
Ranga Roa et statues

Chili
du 25 aout au 5 septembre, du 26 au 28 octobre,
    du 5 au 22 novembre, du 4 au 7 décembre,
    et du 20 au 22 décembre (35 nuits)
Santiago, San Pédro (aller), Putre, parc national Lauca
San Pédro (retour)
Santiago, Araucanie, Panguipulli, Valdivia, Volcan Osorno, île de Chiloé, Puerto Montt
Fjords Chiliens, Puerto Eden, glacier Pie XI
Torres del Paine
Puerto Williams et l'île Navarina

Bolivie du 5 septembre au 4 octobre et du 17 au 26 octobre (37 nuits)
Ascension de l'Huayna Potosi
La Paz, mine de Potosi, Sucre, Cochabamba
Amazonie vers Rurrenabaque
Lac Titicaca - Isla del Sol
Route de la mort
Salar d'Uyuni, Sud Lipez
Pérou du 4 au 17 octobre (13 nuits)
Canyon de Colca
Cusco, Machu Picchu, Lac Titicaca - îles flottantes
Argentine du 28 octobre au 5 novembre, du 22 novembre au 4 décembre,
    du 7 au 9 décembre, et du 19 au 20 décembre (23 nuits)
Salta, parc de Talampaya, Mendoza
Perito Moreno
Fitz Roy et cerro Torre
Ushuaïa

Antarctique du 9 au 19 décembre (10 nuits)
Canal de Beagle, passage de Drake, ile Enterprise, Neko Harbour,
Ile Danko, ile Cuverville, Port Lockroy, Spigot Peak, Ile Déception, iles Aitcho, base Arctowski, ile aux pingouins, passage de Drake

Parcours en cartes:

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australie

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10 janvier 2008

Une journée dans la vie de Manchot

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Manchot à l'église

 

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Manchot chante "god save the queen"

 

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Manchot au mini-golf

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Manchot se prend pour une star au festival de cannes

Manchot se tape un marathon pour rentrer (mais à son rythme hein)

8 janvier 2008

Balade en Antarctique (2/2)

De la péninsule antarctique à Ushuaia, du 13 au 19 décembre

Jeudi 13, deux sorties plus sportives sur les îles Danko et Cuverville dans une étroite baie où naviguent de magnifiques icebergs, et cette fois, en plus des manchots qui s'essayent à la brasse papillon dans la baie, un espiègle léopard des mers, terreur des mers australes et lui aussi grand amateur de pingouins, joue autour du zodiaque et finit par faire un trou dans un des flotteurs.

 

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rien que du bleu et du blanc, té, on se croirait à Marseilleu

Le léopard des mers

 

Vendredi nous visitons la base Anglaise de port Lockroy où se trouve aussi la poste et le magasin de souvenirs les plus australes au monde, à quasiment 65 degrés de latitude sud, où il fait jour même la nuit. Les températures sont semblables à celles d’Annecy l’hiver. Un barbecue est même organisé sur le pont dans la soirée, c’est dire. L’occasion de sortir le pastis.

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c'est pas les glaçons qui manquent pour descendre un p'tit jaune du bout du monde

Dans l’après midi un peu d’exercice bienvenu  (les superbes repas offert par le chef sont aussi copieux que variés, 50 plats différents au choix en 11 jours!), l’escalade du Spigot Peak, une première pour l’équipe du Polar Star, sous un soleil ravageur. Avec le vent qui souffle en rafales, difficile de ne pas marcher sur les manchots à jugulaire (ceux qui ressemblent à des profs de biolo communistes avec leur fine barbiche) et les lichens qui en chient des années pour atteindre quelques centimètres de hauteur.

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une dizaine de survivants en haut de la pyramide

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attention ascension dangereuse : port du casque obligatoire

Samedi nous partons vers les Shetland du sud. Première étape, l'ile de la Déception, ancien volcan que les marins du début du siècle pensaient éteint et utilisaient comme base pour génocider phoques et baleines, avant l'arrivée des scientifiques, plus présentables, qui ont tous détalé lors de l’éruption surprise de 1970. Les pingouins et les éléphants de mer pas très classes sont maintenant peinard. En plus il y a un peu de banquise, pour la plus grande joie du Polar Star.

L’après-midi est consacré à une petite ile sans nom dans l’archipel Aitcho. Comme d’habitude je suis dans le premier bateau, ce qui me permet de repérer au milieu de la colonie de Gentoo et de Jugulaires un imposant intrus, un manchot royal, royalement perdu à plus de 800 bornes de sa compagne qui l'attend en Géorgie de Sud (ceinture pour lui cet été, l'avait qu'à demander son chemin).

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"Lost: les disparus", disponible en version pingouin

Enfin dimanche, nous visitons la base polonaise Arctowski, nos passeports sont joliment tamponnés. Les scientifiques, coincés ici pour plusieurs mois nous expliquent patiemment leur recherches et leur vie sur l'ile du roi George, pendant que des montagnes de glace dérivent dans le détroit. Une dernière balade sur l’ile aux Pingouins peuplées de phoques et de ... manchots, et c'est la fin des visites, l'adieu aux palmipèdes, tchao pingouin.

un éléphant de mer, ça rote énormément

Nous reprenons la mer le soir même, enfin le lac, tant le passage de Drake est calme, c’est pratique pour observer les dauphins et les orques, et arrivons en vue d’Ushuaia le Mercredi matin, mais la tête est encore en Antarctique au milieu des pingouins et des icebergs.

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une dernière tempête de ciel bleu au cœur du redoutable passage de Drake


 

4 janvier 2008

Balade en Antarctique (1/2)

D'Ushuaia à la péninsule antarctique, du 9 au 12 décembre

Dimanche 9 décembre, vers 16 heures, j’embarque enfin à bord du Polar Star pour l’Antarctique, le continent aux moyennes impressionnantes, à la fois le plus blanc, le plus froid, le plus haut, le plus ventu, le plus désertique. Mais avant de batifoler avec les pingouins tout en suçant des icebergs natures, il faut d'abord se taper deux jours de pleine mer, la traversée du terrible passage de Drake, au sud-est du Cap-Horn.

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L'amarre remonte, un coup de tocsin, et taïo, le gros bateau navigue sur les flots. Vers minuit le cocasse pilote Argentin quitte le navire, sa mission accomplie, nous sommes sortis sans une raclure du canal Beagle. Il n’y a plus que le grand océan Austral devant nous, 900 bornes de soupe froide et salée. Heureusement la mer est relativement calme, même si le Polar Star, vieux brise glace reconverti en traine-touriste, ne semble pas taillé pour une telle route. Un vrai culbuto. J’avale vite les comprimés anti-dégueuli.

Les deux jours passent quand même assez vite. Hannah, notre chef d’expédition, et son équipe nous organisent quelques lectures intéressantes sur la faune, la flore, la géologie et l’histoire de l’Antarctique. Autre distraction, des tas d’oiseaux curieux jouent avec le vent autour du bateau, tout en évitant de passer devant les objectifs monstrueux des photographes amateurs. Nous parions aussi sur l’heure d’arrivée du premier iceberg. Et la cabine de pilotage est toujours ouverte au public.

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pas facile de les avoir dans le collimateur ces zozios

Le Polar Star, bateau Suédois racheté par un Canadien, contrôlè par les Norvégiens, manœuvré par des officiers Polonais et des marins Phillipins, contient presque cent touristes, en majorité Américains ou Canadiens. Je suis le seul Français, et si la moyenne d’âge doit tourner autour de 55 ans, on trouve quand même plus jeune que moi. Ouf.

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l'équipage au grand complet

Mardi, en fin d’après midi, un bout de pic neigeux apparait, avant d’être englouti sous les nuages. Terre ! Une extrémité des îles Shetland du Sud. Nous entrons dans le détroit du Gerlache, et mercredi matin, le Polar Star lâche l’ancre pour la première fois depuis le départ, en face du continent.

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Les montagnes croulent sous la neige et les glaciers qui se jettent dans la baie encombrée d’icebergs brillants. Quelques baleines insaisissables se promènent autour du bateau. Après une sortie matinale en Zodiac autour de l’ile Entreprise, nous descendons enfin à terre fouler le dernier continent, un après-midi à se balader au milieu d’une colonie de pingouins Gentoo.

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un coup de zodiaque pour repousser des icebergs un peu trop collants ...

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... et me voici sur le septième continent !

Difficile de s’isoler du groupe car il est interdit de s’éloigner trop, mais en s’arrangeant pour arriver avec le premier zodiaque et repartir avec le dernier, je parviens quand même à passer quelques moments privilégiés avec nos amis palmipèdes dont la démarche mal assurée assure de bon moments de gaudriole. Leurs colonies sont de véritables petites agglomérations moyen-âgeuses, avec la plage, le centre où se trouvent la plupart des nids de cailloux, des banlieues résidentielles, de petites routes et de grosses autoroutes à pingouins maculées de guano, car ici on pratique le tout à l’égout, bonjour l’hygiène et surtout l’odeur.

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Pingouinville, sa banlieue et sa voie rapide


 

les manchots à aqualand !

 

 

15 décembre 2007

La fin d'un continent

Patagonie Argentine, Ushuaia et île Navarina, Argentine-Chili, du 27 novembre au 9 décembre

Le silence des moutons

La longue descente vers l'extrémité australe du continent démarre par la traversée de la patagonie Argentine jusqu'à Rio Gallegos. Rien à voir avec la patagonie Chilienne. C'est plat, désertique, le vent se déchaine sans opposition, les routes sont taillées à la règle, et il est facile de s'endormir en comptant les moutons qui brouttent dans la steppe.

Polaire orbitale

Seul intermède dans cette hypnotisante monotonie, le bus tombe en panne. Un autre arrive et lors du transfert le vent emporte ma fidéle polaire, ma prinpale alliée contre le froid austral. Elle est maintenant en route pour son propre tour du monde, probablement au dessus du continent Africain à l'heure actuelle.

Un étroit détroit
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Après Rio Gallegos, ville peu tourisque portant incroyablement chère, je continue vers le sud, passe la frontière et le détroit de Magellan dans sa partie la plus étroite et entre en Terre de Feu, prolongement de la patagonie Argentine, moutons, vaches et ranchs. Juste avant d'arriver à Ushuia les montagnes noires sortent de terre, la ligne de neige toute proche.

Le bout du monde commercial

Les promotteurs d'Ushuaia nous vendent à tout les coins de rues et à toutes les sauces le côté fin du monde. En fait cette grande ville coincée entre les montagnes et la canal Beagle, très touristique (pas facile de trouver un hotel libre après huit heures du soir),  a perdu son ambiance de fin du monde dupuis belle lurette. Par contre les alentours sont toujours superbes et sauvages, et quelques minutes de taxi il est possible de randonner dans la neige qui recouvre le glacier Martial.

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Ushuaia, ses bateaux et ses avions figés

A la chasse aux brises glaces

Enfin j'entame ma recherche de bateaux pour l'antartique. Très peu de place libres, aucune dans les prochains jours, donc peu de chance de voir les armateurs les brader. Aller ou ne pas aller ? Plus j'attends plus les prix montent, je reserve une place donc sur le polar star, le dollar est bas, et comme disais Jesus on ne vit qu'une fois. 2900 euros pour 11 jours quand même. 

Le village au sud de la ville la plus au sud

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Enfin libre, je traverse le canal vers le véritable bout du monde, l'île Navarino au Chili. Seule "aglomération" digne de ce nom, le village de Puerto Williams, peuplé par un tas de militaires et quelques pêcheurs de crabes, est très agréable et tranquille, un peu comme Ushuaia il y a 20 ans, surtout à l'hotel Coiron où se croisent toutes sortes de Francophones.

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des fleurs pour les riches touristes,
et un boulet pour les voisins Argentins

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le mythique club Micalvi, vieux rafiot en tôle où les
navigateurs endurcis prennent une bière avant
de passer le cap horn

Rapidement j'abandonne toute idée de randonnée sur plusieurs jours dans le massif des Dientes de Navarino. Les trèqueurs reviennent tous bredouilles après des heures de marche englués dans un mètre de boue, achevés par la neige, la pluie et le froid. Avec ma vieille Titine et mes chaussures en gruyère, je crois que j'aurai fini noyé de toutes façons.

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le village et le canal Beagle, vu du haut de la montagne Drapeau

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12 décembre 2007

Le pic à glace et la mitaine de pierre

Massif du Fitz Roy, Parc National des Glaciers, Argentine, du 23 au 25 novembre

Dans le même parc que le Perito Moreno, c'est bien pratique, se trouvent l'aiguille du cerro Torre, et les falaises du Fitz Roy, fantastiques remparts protégeant le Hielo Sur, qui rode juste derrière.

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le pic à glace (cerro Torre) et la mitaine de pierre (Fitz Roy)

Des sentiers d'attaque partent d'El Chalten, sympathique village crée spécialement pour les touristes, si récemment qu'il n'y a pas encore de tombes dans le cimetière.
Le temps est superbe, et d'après les locaux ça ne risque pas de durer. Je me presse donc vers le cerro Torre, sorte de doigt tendu bien haut de défi aux alpinistes les plus chevronnés de la planète. Le champignon de glace qui enveloppe habituellement son sommet est en cette saison assez maigrichon, mais le site est superbe, le pic à glace trône au dessus d'un glacier et d'un lac où flottent d'étranges blocs de glaces.

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Le cerro Torre, eructant de joie, domine la plate patagonie Argentine au loin

Puis direction le Fitz Roy, en T-shirt sous un soleil toujours esseulé dans le ciel. Cette mitaine de pierre est aussi un célèbre aimant à varapeurs qui viennent s'engluer comme des mouches à la paroie. Je laisse Titine à l'abri au camping et monte au lac que surplombe le mythique pic, et reste là trois bonne heures, à compter les cascades de neige qui descendent du glacier vers le lac, et à surfer sur la banquise.
A peine de retour à El Chalten et c'est l'apocalypse, un vent à dessaouler un marin breton, impossible de marcher contre, je suis obligé de tirer des bords dans la rue pour atteindre mon bus en partance pour le sud.

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un joli lac et un pingouin Julianos

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Du Fitz Roy plein les mirettes

9 décembre 2007

Le Seigneur des Glaçons

Glacier Perito Moreno, Argentine, le 22 novembre

Si la patagonie est le royaume des monstres de glace, le Hielo Sur est leur roi. Ce géant gros comme deux fois la corse n'a pas d'égal hors des pôles, malgré une mise au régime efficace depuis la dernière glaciation. Ses tentacules gelés se glissent dans les vallées, écartant les montagnes, jouant avec les rochers, écrasant les forêts, se moquant des frontières. Leurs extrémités moites laissent invariablement des traces liquides, lacs laiteux immenses ou plus petits.
Pie XI, le géant aperçu dans les canaux Chiliens, n'est en réalité qu'un de ses multiples tentacules. De même que le glacier Grey dans le parc de Torres del Paine.
Côté Argentin, un appendice se termine par le Périto Moreno, autre célébrité Patagonienne placée sur ma route. S'il n'est ni le plus haut ni le plus long, il est le plus rapide. Il avance de deux mètres par jour, jusqu'à couper son lac en deux. Il tente même de grimper sur les passerelles pour touristes. Pendant ce temps le niveau du demi lac en amont augmente lentement, jusqu'a 30 mètres. A ce niveau la pression devient insupportable, le front du glacier explose et les lacs sont à nouveau réunis. La dernière fois c'était en 2004.

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Les passerelles permettent d'approcher la bête de très près et surtout de l'écouter. Si il lui arrive de lâcher un enorme bloc de glace dans un fracas assourdissant, le principal semble se passer dans ses entrailles. Gargouillis, soupirs, chuintements, flatulences, bruits de suction, le glacier gronde. Un spectacle sensationnel.    

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6 décembre 2007

Torres del Paine

Parc national de Torres del Paine, Chili, du 16 au 20 novembre

Evangelista nous lâche à Puerto Natales, à 150 km du parc par la route. Reste à acheter le reste du matériel de camping, et de la bouffe pour 5-6 jours. Le grand tour est fermé, trop de neige. Nous nous contenterons du "W", le circuit classique.

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Le club des 5: Christine, Moi, Emilie, Sandrine et Nicolas

Jours 1 et 2, le glacier Grey

Un bus nous dépose à l'intérieur du parc sur les rives du lac Péhoé où un catamaran nous attend pour une traversée courte mais magnifique.

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aquarelle de cuernos

La journée déjà bien entamée, nous pouvons enfin faire chauffer les godasses, affûter les bâtons et démarrer la randonnée proprement dite. Quatre heures avec des sacs bien lourds jusqu'au refuge Grey. Le glacier du même nom, immense serpent de glace, apparaît rapidement, encore loin. Les icebergs brillants patrouillent le lac.

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C'est quoi ce crétin de touriste qui pourrit ma photo du glacier?

Le camping est idéalement placé sur une plage, les glaçons à portée de main. Le matin suivant nous continuons une heure pour voir le glacier de profil, avant de revenir au camping récupérer les sacs.

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Le retour vers le lac Péhoé est laborieux. Le vent se lève brutalement, les rafales atteignent 130 kmh et nous balancent hors du chemin comme de vulgaires sacs plastique. Les voilà ces fameux cinquantième hurlants. D'éphémères mais puissantes tornades se forment sur les lacs, La bruine horizontale finit de nous achever. Les cuernos sont invisibles, comme le reste du paysage. Enfin, nous arrivons péniblement au camp italien.

Jour 3, la vallée Frances

Journée de repos pour nos gros sacs qui vont arrêter ne nous scier les épaules et sagement nous attendre dans les tentes. Le temps est toujours moisi mais il n'y rien à faire au camping, nous montons donc dans la vallée Frances malgré d'inquiétants grondements d'avalanches lâchées par les glaciers suspendus du Cerro Paine. Arrivé au mirador, je continue avec mes godasses défoncées dans la neige et le vent jusqu'au col suivant mais la visibilité est toujours aussi pourrie. Au retour la situation s'améliore un peu et les cuernos apparaissent en couleur.

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La vallée Frances, la pluie et la neige avant l'acalmie sur les Cuernos

Un mot sur titine ma tente, et son arceau cassé, sa voile déchirée et son étanchéité plus que douteuse (yellow submarine). Parfaite pour la patagonie !
J'ai le choix entre la placer dans un endroit abrité au risque de voir un arbre me rejoindre au lit au milieu de la nuit, ou dans un endroit ouvert et là c'est la mise en orbite assurée. Va pour l'arbre, j'ai passé l'âge de jouer au cerf-volant.
Au final titine à survécu sans problèmes au climat extrême du pays des patagons.

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Bravo titine !

Jours 4 et 5, les tours de Paines

Bonne nouvelle, le soleil est de retour, le fourbe profite du trou de la couche d'ozone pour tenter de nous cramer.

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Nous contournons les cuernos et longeons de jolis lacs laiteux

Pour la première fois nous allons plus vite que les indications sur les panneaux. Arrivé au refuge Chilenos en bas d'une délicieuse vallée, tout le monde est d'attaque pour continuer. Nous plantons la tente au refuge Torres, et, toujours à fond, montons voir un coucher de soleil sans soleil sur les tours.

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Une vallée à remonter avant l'apothéose finale

Le lendemain, réveil à 5h30 pour le lever de soleil. Aie, les nuages sont déjà rouges, je monte en courant mais arrive un poil trop tard. C'est pas grave, je sors mon sac de couchage et termine ma nuit en regardant la lumière du soleil se déplacer lentement sur les falaises des trois tours.

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1 décembre 2007

La croisière s'amuse

Croisière de Puerto Montt à Puerto Natales, Patagonie Chilienne, du 12 au 15 novembre

C'est parti pour 1500 km de descente vers les latitudes australes de la patagonie chilienne, en compagnie de quelques centaines de mes semblables, dont un bon tiers de compatriotes. Evangelista taille la route à travers un dédale de fjords inhabités, quelques fois à peine plus larges que le bateau, une baleine y perdrait ses petits. Les dauphins et lions de mers font de timides mais remarquables apparitions.

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ouf ! Eva est passé, mais en raclant un peu

La fin du deuxième jour marque le début du passage en pleine mer tant redouté par les marins d'eau douce aux estomacs fragiles. Mais dame éole est fatiguée, les fameux quarantièmes miaulent comme un chat asthmatique, le soleil brille et les dîners restent donc sagement à leur place.

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Il est pas beau mon bateau ?

Le troisième jour un peu d'humanitaire, nous ravitaillons Puerto Eden, bout de village à des centaines de kilomètres de toute habitation que seul ce ferry relie au reste du monde. Nous en profitons pour nous dégourdir les pattes avant de reprendre notre tortilleuse route liquide.

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Puerto Eden, bien loin des agitations du monde

Comme nous avons été sages, nous obtenons le droit de nous approcher du superbe glacier Pie XI, le plus grand d'Amérique du Sud, qui continue à avancer lentement, ignorant en toute impunité les discours d'Al Gore. Fourbe comme un pape, ce monstre de glace profite de notre émerveillement enfantin pour tenter de nous couler en lâchant sans sommations d'énormes blocs de glace (la bruyante sommation arrive quelque secondes après la chute, c'est dire si le bestiau est sournois).

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Poursuivis par un géant de glace !

La vie sur le bateau est plutôt pépère: repas bourratifs à la cafette, présentations des parcs nationaux et des incroyables indiens qui vivaient presque à poil dans cette contrée glacée, soirées ciné, Charly Oleg, bingo, murge ou valium selon l'âge et la nationalité, et rencontres diverses.
A l'arrivée à Puerto Natales, nous avons déjà formé un petit groupe de randonneurs prêts à s'attaquer aux mythiques tours de Paine.

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30 novembre 2007

Zigzags en Araucanie

Région des lacs, côte ouest du Chili, du 5 au 11 novembre

Sur la route de Santiago j'aperçois furtivement un morceau d'Acacongua, plus haut sommet du monde hors Asie. Malgré les bouchons, la douane lamentablement disfonctionnelle, et Jérémie qui me stresse en stressant pour son avion du lendemain, nous arrivons dans la capitale Chilienne à minuit.
Jérémie s'envole vers la mère patrie pour se remettre à construire de jolis ponts en béton. Quand à moi je continue ma route un peu comme Lucky Luke, mais vers le sud, c'est que j'aime pas rouler avec le soleil en pleine tronche.

Cap au sud donc et vers l'Araucanie, ses volcans aux pointes enneigées, ses forêts humides et ses lacs tranquilles. Je me pointe à Panguipulli dans le but de naviguer sur un lac vers l'Argentine mais manque de bol la saison touristique n'est pas encore entamée, c'est pas possible, merci mon guide. Je prend le premier bus dans l'autre sens, qui me dépose à Valdivia, sympathique bourgade arrosée par deux rivières. Je continue ensuite vers le volcan Osorno, que je me contente d'observer entre deux averses. Car en quelques jours je suis passé de l'été torride de Santiago à l'hiver humide Araucanien. Un court détour pluvieux par l'île de Chiloé et me voilà à Puerto Montt prêt à embarquer à bord de l'Evangelista pour quatre jours de croisière vers le sud de la patagonie.

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Le volcan Osorno et le port d'Ancud sur l'île de Chiloé

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